top of page

Se souvenir de son or sacré.

Photo du rédacteur: Audrey Audrey

Mardi matin en méditation, j’ai voyagé à travers le temps. Je me suis vue dans une vie, il y a des siècles, où j’étais une femme assise à même le sol, dans une rue poussiéreuse, vendant mon "or".


Mon or, c’était mon art. C’était mon essence. Mon savoir ancestral. Mon coeur. Mes trippes. C'était tout ce que j'avais.

Mais à force de douter, à force de voir mon talent méprisé, je l’ai troqué pour les quelques pièces qu'on m'offrait chaque jour.


Je donnais mon or en échange de miettes, persuadée que c’était tout ce que je valais. Moins que rien. Les passants négociaient mon trésor, inconscients de sa véritable puissance. Et moi, je baissais encore le prix, de peur qu’il ne me reste rien.


Prostituer mon art. C’est ce que je faisais.

Me donner corps et âme pour à peine survivre.

Oublier que ce que je créais était sacré. Que je perpétuais une tradition ancestrale.


Et aujourd’hui encore, mes cellules en portaient la mémoire.

Cette mémoire qui nous murmure qu’on doit s’épuiser pour mériter. Qu'on n'est pas digne d'exister, de mériter. Qu’on doit tout donner pour recevoir un peu en retour. Qu'on est né pour un petit pain. Cette identité de victime qu'on accepte parce qu'on a rien connu d'autre.

 Que c'est dans les yeux de l'autre qu'on peut y voir ce qu'on vaut.


Mais alors que je me suis approchée de cette femme pour la prendre dans mes bras, elle a disparu en moi.


Elle n’était qu’une part oubliée de moi, attendant d’être vue, reconnue, honorée, réintégrée. Elle vivait en moi. Perpétuant sa mémoire. Définissant une part de mon identité.


J’ai senti sa douleur. J’ai vu son combat. Son envie de baisser les bras.


Ce matin-là, j’ai remercié la vie de m’avoir montré cette femme, cette ancienne version de moi qui a cru un jour qu’elle ne méritait que des miettes. Qui a cru qu'elle ne méritait pas d'exister.

J’ai vu la souffrance sur son visage, l’inquiétude dans son cœur, la tristesse dans son âme.


Cette mémoire qui m'a été montré est prête à être transcandée. Libérée. J’ai donc choisi de reconnaître ma propre valeur et de me sentir digne d'exister. Ces mémoires ne définissent plus mon identité. Je suis maintenant libre. Je suis entière. Je suis l’or que je cherchais à l'extérieur de moi. Je suis digne d'abondance.

Ma valeur n’est plus négociable. Je sais ce que je vaux. Je sais ce que j’apporte. Et plus jamais je ne dévaloriserai ma lumière.


Laisse-moi savoir comment ce texte résonne en toi?


Audrey



 
 
 

Comments


bottom of page