Tout est une question de choix
Pour en arriver à faire ce choix de vivre ma vie en couleurs, j'ai dû visiter ma noirceur, mon ombre, ma grotte. Mon refuge. Là où j'étais confortable dans mon rôle de victime. Là où j'étais coupable. Là où j'étais blessée. Là où j'étais malade. Là où mon âme m'attendait.
Mais j'ai toujours eu peur dans le noir. J'avais peur de vivre. Je pense. Alors je me cachais derrière la face de la maladie. Pour en avoir pour mon argent. J'avais une raison d'avoir peur.
Je suis tout de même descendue dans les bas fonds de mon être. N'ayant plus rien à perdre. Ma vie n'avait plus de sens. Sans trop savoir ce que j'allais y trouver mise à par une petite fille effondrée. Dénudée. Blessée. Perdue.
J'ai détruit des barrières. J'ai défoncé des murs. J'ai soulevé la poussière. J'ai pleuré. J'ai crié. J'ai pleuré. Et je l'ai découvert. Je l'ai ressenti. L'espoir. La lueur. La lumière. Celle qui te permet de voir la vie en couleurs. Celle qui te permet d'espérer un avenir. Meilleur.
Sans lumière, la couleur n'existe pas. Sans couleurs, la vie n'existe pas.
Et ma vie aura pris tout son sens dans la noirceur. Et dans la noirceur sont nées mes couleurs.
Audrey
